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Couverte-tondo d40 n° 1 dite “Tondo de Macé” (Orne) (Le Camion, 18 août 2014 14.X.2014), h

Les miscellanées

Les miscellanées: Catégorie
Buena Vista Park
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Première édition

Buena Vista Park

Buena Vista Park est un jardin de San Francisco, au sommet d’une colline, d’où l’on jouit, effectivement, entre les arbres, d’une vue splendide sur la ville, sur la baie, le Golden Gate et l’océan. Un promeneur de rencontre m’a assuré y avoir vu danser Pan, une nuit, et jouer de la flûte.

De ce parc il n’est pas du tout question ici : son seul rapport avec les morceaux qui composent ce petit livre, c’est que la plupart m’ont d’abord traversé l’esprit comme j’y étais étendu au soleil, certains après-midi du printemps et de l’été 1979, et que, rentré chez moi, je les notais, un peu plus tard dans la journée, sur une table placée à l’intérieur d’une bow-window victorienne qui regardait ses hautes frondaisons.

J’avais d’abord l’intention d’intituler ce recueil Fragments de bathmologie quotidienne : mais ces mots n’ont suscité autour de moi qu’un tollé parfois hilare. Degrés était déjà pris, Niveaux trop lourdement années soixante, Strates un peu austère, Raisons des effets (en hommage à Pascal) un peu prétentieux et Sens dessus dessous, proposé par une amie, un peu trop malin me semblait-il. J’ai envisagé un moment de procéder comme pour un recueil de nouvelles, et de donner à l’ensemble le titre de l’une des parties, Le Bandeau du maréchal Ney, par exemple, ou bien Un ciel mobile et léger. Puis je me suis souvenu qu’Aulu-Gelle a nommé ses Nuits attiques en souvenir seulement du lieu et du moment de leur composition, et j’ai songé aux Après-midi ou à L’Été de San Francisco. Buena Vista Park était la prochaine étape. [1980]

Notes achriennes
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Notes achriennes

Tony Duparc et moi avons concocté le mot achrien, il y a quelques années, pour remplacer éventuellement, dans certains cas, homosexuel, qui ne nous satisfaisait pas tout à fait, non plus que ses divers synonymes. Substantif et adjectif, achrien n’a aucune prétention de s’imposer à quiconque, même pas à nous-mêmes : un mot de plus, c’est tout.
 

Chronques achriennes
chroniques achriennes renaud camus gai pied

Chroniques achriennes

Le présent volume réunit les Chroniques achriennes parues de mois en mois, puis de semaine en semaine, dans Gai Pied, entre août 1982 et août 1983.
Ce sont des textes musardiers, buissonniers, qui parlent de tout et de rien, de vous et de moi, d’agacements récurrents et d’engouements subits, du temps qui passe et de l’amour.
Je leur ai ajouté un certain nombre de notes, de longueur variable, qui forment à peu près un quart de ce livre et sont, elles, inédites. Elles ne visent évidemment pas, faut-il le dire, à épuiser le sujet.

Notes sur les manières du temps
notes sur les manières du temps renaud camus

Notes sur les manières du temps

Notes sur les manières du temps est un recueil de fragments de taille variée et de caractère autobiographique, romanesque et fortement digressif ; tous ont pour prétexte, néanmoins, la question des manières (ou de leur défaut) dans la vie sociale aujourd’hui.
Il ne s’agit nullement d’une anthologie plus ou moins modernisée des préceptes classiques du savoir-vivre, encore moins d’un tableau de la « mondanité » au sens étroit, mais plutôt d’une série d’épisodes ou de saynètes touchant au plus quotidien de l’existence en commun : manières des garages, des cafés, des restaurants, des hôtels, des cinémas, des théâtres, des chauffeurs de taxi, des agents de police, des douaniers, des journalistes, des employés de banque ; rites du bonjour, du pardon, de l’invitation à dîner, du petit-déjeuner, de la drague, de la correspondance, de la galanterie ; syntaxe de l’escalier, de la porte, de la banquette, du sentier de montagne.
Le thème central des manières est orchestré par une réflexion fragmentaire et récurrente sur la nature et la culture, la sincérité et la politesse, la franchise et la distance, la subjectivité et la profondeur, la simplicité et le décorum, et sur leurs antinomies réelles ou prétendues : déjà exploitée par Renaud Camus dans Buena Vista Park et dans toute son œuvre, la « bathmologie », science à demi sérieuse des degrés, des niveaux de langage et de comportement, devient ici un véritable instrument d’investigation. Mais les figures qu’elle révèle sont soumises à variations par les voyages, ceux d’une écriture baladeuse, qui ne tient pas en place, et ceux d’un écrivain promeneur, de l’Espagne à l’Italie, de la Yougoslavie à la Grèce, du métro parisien à un vallon perdu de Naxos. Le tout s’ordonnant autour d’une conviction discrète mais obstinée : la nécessité « politique » d’une nouvelle urbanité.

estétique de la solitude
esthétique de la solitude renaud camus

Esthétique de la solitude

« Son éditeur souhaiterait un titre pour ce livre, que je ne puis éternellement appeler Notes sur l’art, la langue et la situation culturelle, tandis que Mélanges d’esthétique et de morale risquerait bien de n’obtenir, non plus, qu’un assentiment mitigé, de la part de MM. les Représentants. Diable, grave question. J’en discute avec mon irremplaçable “Grand ami Hubert”, ou Flatters, qui prend toujours pour moi toutes décisions importantes, en ces domaines. Que dirait-il de Contre le siècle ? Rien de trop bon, justement. Il ne faut pas être contre, à l’en croire. Les pensées contre sont des pensées mortes. Et d’ailleurs je ne serais pas si hostile au siècle, d’après lui, que je veux bien le prétendre.
– Quoi, tous ces malotrus, au niveau du vécu, et les paysages massacrés ?
– Oui, mais tu n’as rien contre l’art contemporain, par exemple ?
J’admire au passage le par exemple, et suis bien obligé de répondre que “non”. Exit Contre le siècle, donc.
– Et quelle serait ton opinion, alors, sur Esthétique de ta solitude ?
– Esthétique de la solitude ? Mais c’est un pléonasme ! »

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