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Renaud Camus Livres

Les essais

Les essais
Renaud Camus Livre du sens

Première édition

Du sens

La question qu’ouvre ce livre ramène nécessairement à l’inépuisable dialogue entre Cratyle et Hermogène, chez Platon. Cratyle s’attachant au sens des mots, tel qu’il a été d’après lui défini une fois pour toutes (ainsi dirait-on toujours, aujourd’hui, que « formidable » ne devra jamais dire qu’« effrayant », « redoutable », ou que « scabreux » doit définitivement signifier, comme à son origine, « escarpé », « abrupt », « raboteux »). Hermogène, lui, plaide pour la convention, le contrat, l’évolution, le glissement de sens à partir du moment où un accord général se fait. Globalement on peut dire qu’Hermogène a raison, de plus en plus raison, et que Cratyle a tort, de plus en plus grand tort. L’ennui est que Cratyle n’a pas tout à fait tort, d’une part, et que son tort, qui pis est, se révèle souvent plus séduisant, plus riche, plus littéraire que la raison d’Hermogène – de sorte qu’on n’échappe guère à la tension maintenue, entre les positions de l’un et de l’autre ; ni n’arrive-t-on seulement à le souhaiter vraiment. Indéfiniment vibrante, la corde tendue par leur échange définit un grand arc où n’a pas de mal à se loger une discussion détaillée, point par point, ligne à ligne, de ce qui fut en son temps « l’affaire Renaud Camus ».

Du sens
l'homme rempaçbl
Renaud Camus Livre l'homme remplaçable

L'Homme remplaçable

Les deux thèmes les plus volontiers mis en avant par Renaud Camus et par son parti de l’In-nocence sont sans doute le Grand Remplacement, d’une part — l’immigration de masse, la contre-colonisation, le changement de peuple —, et d’autre part l’effondrement des systèmes scolaires, le désastre de l’École. Dans cette conférence prononcée à Paris le 8 mars 2012 à l’invitation de l’association France-Israël, Renaud Camus montre comment ces deux thèmes sont en fait étroitement liés. L’enseignement de l’oubli, la Grande Déculturation, l’industrie de l’hébétude, sont les conditions et les instruments de la production de cet homme remplaçable, désaffilié, dépaysé, déshumanisé, délocalisable à merci, hors-sol, qu’exige le principe post-taylorien de l’interchangeabilité générale. On ne répare plus, on ne change même plus les pièces, on change et on échange la chose elle-même, l’homme.

Renaud Camus Livre

Les Inhéritiers

L’origine de cet ouvrage est une conférence prononcée en anglais par l’auteur dans le Playfair Library Hall de l’université d’Édimbourg, le 13 avril 2012, au cours d’une soirée d’échanges avec l’essayiste anglais Roger Scruton. Le titre était alors “Bourdieu cul par-dessus tête” (Bourdieu upside down). Cette allocution, on l’a beaucoup augmentée depuis lors, mais on lui a laissé sa structure primitive.

Si l’objectif poursuivi est l’égalité à tout prix, et l’assurance donnée à la majorité de la population que tout est fait pour qu’elle ne soit lésée en rien, culturellement, qu’elle ne subisse aucune discrimination intellectuelle, que ses valeurs et ses goûts soient bien mis sur le même plan que ceux de la défunte “classe cultivée”, alors ii n’est d’autre moyen à suivre que de dépouiller de leur privilège les privilégiés de la culture, déshériter les héritiers, défavoriser les favorisés pour les mettre à égalité avec les défavorisés — c’est la méthode qui a été suivie.

Si en revanche l’objectif est la culture, les progrès de la civilisation, la diffusion de la connaissance et de l’amour de l’art au sein de la population dans son ensemble, en ce cas il faut mettre Bourdieu cul par-dessus tête, garder le tableau exact qu’il a dressé de la situation dans les salles de classe et faire exactement le contraire de ce qu’ont accompli ses disciples — il faut protéger par tous les moyens les héritiers comme étant le bien le plus précieux de la nation, tout faire pour renforcer et pour accroître leur héritage et veiller à ce qu’ils en fassent largement profiter autour d’eux, par capillarité : telle est la condition nécessaire pour que même les inhéritiers héritent un jour de quelque chose.

les inhériters
Renaud Camus Livre la grande déculturation

Première édition

La grande déculturation

Amis du Désastre et Niveau-montistes sont formels : la culture s'est répandue dans toutes les couches de la population. Ce livre soutient le contraire.

Si la culture s'est répandue, selon lui, c'est comme le lait de Perette : plus la culture est diffusée, moins il y en a pour chacun et moins elle a de consistance. Lorsque les trois-quarts d'une génération accèdent au baccalauréat, le niveau de connaissance et de maturité qu'implique ce diplôme est à peu près celui qu'atteignaient au même âge les trois-quarts d'une autre génération, quand personne ne songeait à nommer cela baccalauréat, à peine certificat d'études. L'université fait le travail des lycées, les lycées celui des écoles primaires, les classes maternelles celui que les parents ne font pas, ayant eux-mêmes été élevés par l'école de masse, qui a formé la plupart des nouveaux enseignants. Arte, France Culture ou France Musique se consacrent aux tâches jadis dévolues aux chaînes généralistes, celles-ci imitent les postes et stations de divertissement. Tout a baissé d'un cran. c'est la grande déculturation. Et si les journaux n'ont plus de lecteurs, c'est en grande partie parce leur public potentiel ne sait plus lire, même des phrases de plus en plus simples et de plus en plus fautives, avec de moins en moins de mots.

Le paradoxe est que l'objectif quantitatif, qui est au coeur de l'ambition démocratique en sa transposition culturelle, fait partout le lit de l'argent, par le biais de la publicité, des taux d'audience et des lois du marché. c'est ainsi que le Louvre devient une marque, etc.

la grazde décltration
Renaud Camus Livredécivilisation

Décivilisation

Décilivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n'auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais vers l'amont, si l'on peut dire, d'aller en deçà, de s'interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l'on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais. 
Si La Grande Déculturation se penchait sur les questions relatives à l'école, Décivilisation fait porter la réflexion sur un amont de l'école, sur l'éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu'ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l'intérieur des familles, au sein d'une société où l'exigence d'égalité, s'étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d'expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup ne l'est plus). 
Y a-t-il des limites à l'égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et, si oui, lesquels : la famille, la culture, l'art, l'art de vivre ? et, si non, quelle société nous est promise ?

Première édition

déciiliato
Renaud Camus Livre la civilisation des prénoms

La Civilisation des prénoms

Nous habitons la civilisation des prénoms. Dans des types de plus en plus nombreux de rapports sociaux, pas seulement d’ordre privé, le nom, qu’on appelait naguère de famille, s’efface au profit du seul prénom. À en croire Renaud Camus il s’agirait d’une mutation anthropologique essentielle, et d’une double régression : vers l’enfance des individus, pendant des siècles domaine réservé du prénom ; mais aussi vers l’enfance et même la pré-enfance des sociétés, en deçà des formes diverses de contrat social. Sans nom, pas de contrat possible, en effet : pas de responsabilité, car il est seul à même d’engager le sujet et de signer. À la verticalité des lignées, dont le nom est garant, se substitue l’horizontalité d’un da capo perpétuel, le prénom ne commençant jamais qu’avec celui qui le porte — manifestation d’un fantasme d’auto-engendrement continu, où l’on voit s’abîmer, au profit d’un présent absolutiste et sans horizon, le passé, l’histoire et le sentiment même du temps, la culture, les nations et les identités.

civilisation des p
petit rempl
Renaud Camus Livre le petit remplacement

Première édition

Le Petit Remplacement

Pour le dire un peu brutalement, et pour la rime, le Petit Remplacement c’est le changement de classe, le Grand Remplacement c’est le changement de race.

Plus précisément, le Petit Remplacement c’est le changement de classe de référence culturelle (grosso modo, passage de la bourgeoisie à la petite bourgeoisie), le Grand Remplacement c’est la substitution ethnique (passage des indigènes aux allogènes).

Le Petit Remplacement c’est le changement de culture. Le Grand Remplacement c’est le changement de civilisation.

Le Petit Remplacement c’est le changement d’histoire. Le Grand Remplacement c’est le changement de peuple.

Le Petit Remplacement c’est le changement de sens. Le Grand Remplacement c’est le changement de sang.

Le Grand Remplacement n’est rendu possible que par le Petit. Toutefois il l’accélère à son tour. L’interaction est réciproque. L’un et l’autre peuvent d’ailleurs se combiner à merveille — dans la musique, en particulier ou la danse (la Fête de la Musique à l’Élysée, par exemple, en 2018, c’était à la perfection les deux remplacements en un seul).

On a réuni dans ce recueil six essais parus séparément depuis le début du siècle : La Dictature de la petite bourgeoisie (Privat, 2005 ; Chez l’auteur, 2016) ; La Grande Déculturation (Fayard, 2008 ; Chez l’auteur, 2018) ; Décivilisation (Fayard, 2011 ; Chez l’auteur, 2018) ; Les Inhéritiers (Chez l’auteur, 2012 ; nouvelle édition, 2018) ; la Civilisation des prénoms (Chez l’auteur, 2014 ; nouvelle édition, 2018) ; et Le mot “musique” (Chez l’auteur, 2018).

la dépossssion
Renaud Camus Livre la dépossession

La Dépossession ou du remplacisme global

Lorsqu’à l’été de 1882 mourut Dieu, dans une page de Nietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d’impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l’expérience sensible, le réel tel que l’ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu’au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C’est pour l’homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu’il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie.

Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l’homme par le Système, au nom du Management scientifique de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l’industrialisation totale de l’espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n’y faut que sa dépossession : de la race (c’est fait), du sexe (c’est en cours), de la conscience (l’école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l’assure).

Première édition

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